Remarquez-vous comme nos habitudes alimentaires évoluent ? Bio, végétarisme, véganisme et maintenant l’entomophagie… qu’est ce que c’est ? La consommation d’insectes par l’homme. Déjà très appréciés en Asie et en Afrique, les occidentaux y arrivent doucement et l’ Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient de publier un rapport incitant à l’élevage en masse toutes ces petites bêtes !
Pourquoi manger des insectes ?
Le monde va bientôt faire face au manque de nourriture, environ 9 milliards d’individus d’ici 2030 et les nouvelles modes alimentaires ne règlent pas la sur-exploitation des sols, il n’y aura bientôt plus assez de place pour habiter et produire suffisamment.
Fort de ce constat, beaucoup se tournent vers les insectes parce qu’ils fournissent un rendement inégalé. Leur élevage est rapide et prend peu de place.
L’autre avantage des insectes est un apport énergétique très intéressant comparé à leur taille. Ces animaux à poids égal proposent 3 fois plus de protéines qu’un bœuf ! Mais aussi la majorité des vitamines, minéraux et acides gras essentiels, bref la quasi totalité de nos besoins nutritifs journaliers.
Simple peur ou réel danger ?
En occident, la barrière à l’entomophagie est psychologique et culturelle. Manger des insectes nous dégoûte pendant que de l’autre côté du monde, ils constituent les mets les plus subtils. Le chemin sera encore long, le tout sera de nous rendre appétissant ces nouveaux menus.
Un des dangers de la consommation d’insectes est l’allergie alimentaire, notamment aux protéines allergènes communes à de nombreux crustacés. Mais il se pose d’autres problèmes comme les contaminations chimiques : venin, pesticides et polluants en tout genre, ou encore biologique comme l’éventuelle transmission à l’homme de virus, bactéries, parasites…
Pour conclure les interrogations sont aussi nombreuses que les études minimes. En l’absence, pour l’heure, d’une réelle législation en la matière la prudence reste de mise. La provenance des insectes destinés à la consommation est à contrôler tout autant que leur préparation. Mais fort à parier que dans quelques années déjà il sera devenu habituel d’avaler un grillon au petit déjeuner !